Quand des belges viennent à Paris

12 avril 2010

Quand des belges viennent à Paris

... on pose une journée de congé / on astique un peu le rez-de-chaussée et le premier /on part remplir un chariot au supermarché (en essayant de ne rien oublier) / on les attend avec fébrilité / on demande au pilote du bolide familial s'il se sent prêt à entrer en marche arrière dans la cour pavée (et on croise les doigts pour que ledit bolide ne soit pas rayé) / on prépare à déjeuner aux enfants encore un peu intimidés (qui n'osent pas trop bouger) / on déballe le contenu des gros paquets qui viennent de nous être déposés (tablettes de choco à volonté, gaufres de liège home made (une tuerie), gaufres hollandaises, bière, pâtes à tartiner ... et j'ai dû en oublier) / on fait la belle avec une étole tricotée par une fée / on tente de leur faire un petit coin douillet / on part chercher l'homme de la maisonnée à la gare pour qu'il soit plus vite rentré (et présenté) / on se lève à l'aube pour être la première chez le boulanger (et on en revient les bras chargés) / on met en place une voiture "filles" et une voiture "garçons" pour le plus grand bonheur d'une petite blonde toute bouclée / on les laisse se balader dans paris le samedi et on garde le bébé de la petite blonde toute bouclée / on les retrouve en fin d'après-midi avec un plaisir non dissimulé / on teste la bière apportée (non pas nous les filles) et on écoute les hommes en parler (sans se marrer) / on laisse les petits manger, les ados se préparer et on s'installe enfin pour dîner / on s'enfonce dans le canapé pour papoter avant de sombrer dans les bras de morphée /on retourne le dimanche matin chez le boulanger / on saute dans un train parce que le dimanche on a la permission pour les accompagner /on prend le mérou (métro) avec la petite blonde bouclée / on s'arrête pour admirer les mollets des marathoniens qui viennent de s'élancer (et on pense à agathe à qui on a promis d'envoyer une photo de nos propres mollets) / on part se poser sur un bateau mouche pour voir Paris défiler (toujours émerveillée) / on reprend le mérou pour aller déjeuner / on va saluer Notre-Dame et fouler le parvis bondé /on s'arrête devant une auberge un peu beaucoup décorée / on décide de marcher et de ne pas prendre le mérou qui risquerait de réveiller la petite blonde bouclée / alors on marche ... on marche sans s'arrêter / on va voir les oiseliers et leurs drôles de mixtures colorées / on s'arrête admirer la pyramide vitrée / on traverse les allées du Jardin des Tuileries / on prend le temps de regarder les petits bateaux par le vent malmenés / on s'extasie sur l'Obélisque dorée / on passe devant chez laduré* mais le temps d'attente nous dissuade d'y entrer / on reprend le train complètement claqués / on s'effondre (surtout les filles) dans le canapé / la fée sort les aiguilles à tricoter histoire de ne pas piquer du nez / La Globule se demande comment la fée arrive à tricoter ce truc plein de trous qui semble si compliqué / les hommes décident qu'il est l'heure de trinquer et de manger du saucisson et des biscuits salés (les femmes ne se font pas prier pour les accompagner) / on fait dîner les petits (qui viennent d'être shampouinés) / on dresse la table pour les grands (en ce compris les ados qu'ils n'ont pas trop croisés depuis leur arrivée) / on retrouve la petite blonde bouclée toute de rouge à lèvre barbouillée (qui n'a pas lâché la grande cloé) / on fait chauffer de l'eau pour un thé qu'il serait dommage de boire non accompagné (alors on sort les biscuits chocolatés) / on prépare la table pour le petit-déjeuner et on sourit en regardant les 9 petites assiettes alignées / on va se coucher / on prend sa douche en essayant de ne pas les réveiller ... raté ... les garçons sont réveillés ... alors on les renvoie se coucher ... et on les retrouve en train de bouquiner / on prend son petit-déjeuner avec un mister La Globule heureux du week-end qui vient de s'écouler / les amis se lèvent pour nous tenir compagnie et nous admirer dans nos habits pas repassés prêts à partir travailler / de chaleureuses bises sont échangées mais voilà il faut y aller / on les laisse se préparer et déposer les clés dans la boîte aux lettres située dans l'allée / on pense à ces bons moments une grande partie de la journée / on essaie de travailler (un peu) / on reprend le train toute seule ce soir pour rentrer / on se dit qu'on a bien fait de les héberger / on retrouve une maison un peu trop feutrée et un petit mot qui a été sur la table déposé pour nous remercier / on se dit qu'on a hâte d'aller les retrouver !